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Le sulforaphane et ses effets sur le cancer, la mortalité, le vieillissement, le cerveau, le comportement, les maladies cardiaques et bien plus encore

Le cerveau : autisme, cognition, dépression et protection neurologique
Le sulforaphane traverse la barrière hémato-encéphalique et possède des propriétés neuroprotectrices puissantes. Un essai contrôlé a montré qu’une dose de 9 à 25 mg (environ 65 g de pousses fraîches) améliore les scores comportementaux chez de jeunes hommes autistes de 34 %, notamment en interaction sociale et communication verbale. Une autre étude a montré des effets cognitifs positifs chez des patients schizophrènes.

Des études animales confirment son potentiel antidépresseur, notamment dans les modèles induits par inflammation ou stress social, avec des effets similaires à ceux du Prozac. La glucoraphanine prise durant l’adolescence protège même les animaux adultes contre les effets dépressifs du stress.

Maladies neurodégénératives et lésions cérébrales
Le sulforaphane protège les neurones et améliore la mémoire dans des modèles animaux de maladie d’Alzheimer, de Parkinson et de Huntington. Il active également les protéines de choc thermique, connues pour prévenir l’agrégation de protéines toxiques dans le cerveau.

En cas de traumatisme crânien, il réduit l’œdème cérébral, protège la barrière hémato-encéphalique et favorise la réparation neuronale. Il stimule également les facteurs de croissance BDNF et NGF, essentiels au maintien de la plasticité cérébrale.

Dystrophie musculaire
Chez des souris atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne, le sulforaphane a augmenté la masse musculaire, la force et la distance de course. Il a également inhibé la myostatine, une protéine qui freine la croissance musculaire.

Dosage, préparation et biodisponibilité
Pour atteindre les 60 mg de sulforaphane par jour — dose ayant montré des effets notables contre le cancer de la prostate — il faudrait consommer environ 140 g de pousses de brocoli fraîches. Un bocal de germination maison peut produire jusqu’à 280 g, ce qui suffit pour deux personnes. Avec six bocaux en rotation, il devient facile d’en consommer quotidiennement.

Le sulforaphane est formé à partir de la glucoraphanine grâce à une enzyme, la myrosinase, activée lorsque le légume est mâché, coupé ou broyé. Cette enzyme est très sensible à la chaleur, ce qui rend la consommation crue des pousses essentielle pour garantir une bonne conversion. C’est d’ailleurs sur cette base que reposent la majorité des études évoquées.

Rhonda Patrick mentionne néanmoins qu’un chauffage très doux, autour de 70 °C pendant 10 minutes, peut parfois améliorer la production de sulforaphane en désactivant une protéine inhibitrice sans altérer la myrosinase. Ce procédé reste facultatif et s’adresse surtout à ceux cherchant à optimiser davantage leur consommation.

En l’absence de myrosinase, certaines bactéries intestinales peuvent produire du sulforaphane, mais cette capacité varie d’une personne à l’autre. Associer des sources de myrosinase, comme la graine de moutarde, à des poudres de glucoraphanine peut améliorer l’absorption. Une étude a d’ailleurs montré que combiner pousses fraîches et poudre doublait presque la quantité de sulforaphane disponible dans l’organisme.

Enfin, malgré certaines inquiétudes sur un possible effet goitrogène des isothiocyanates, les études montrent que ce risque n’apparaît que chez les personnes souffrant d’une carence sévère en iode. Une consommation quotidienne équivalente à 70 g de pousses de brocoli n’a montré aucun impact négatif sur les hormones thyroïdiennes ni sur le foie.

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